Un après-midi cauchemardesque
La nouvelle littéraire Cauchemar en gris a été écrite par l’auteur américain Fredric Brown et publiée en 1961dans le recueil Fantômes et farfouilles. Bien que très court, ce texte se démarque autant par sa fin inattendue que par le style d’écriture de l’auteur.
L’histoire débute dans un jardin public baigné d’un doux soleil printanier. Le personnage principal se réveille après avoir fait une petite sieste sur un banc et se met immédiatement à penser à la femme dont il est follement amoureux, Susan. Le personnage se sent alors merveilleusement jeune et bien. Malheureusement, cet état de bien-être se dissipe graduellement lorsque le personnage se rend au domicile de Susan. En effet, une jeune inconnue lui ouvre la porte et le regarde d’un air étrange. Alors qu’il attend dans le salon, le personnage principal ne peut s’empêcher de tendre l’oreille afin d’écouter une conversation téléphonique qui a lieu dans la pièce voisine. L’auteur nous surprend alors avec une fin complètement inattendue et bouleversante.
J’ai vraiment apprécié le style d’écriture de l’auteur. En effet, grâce à ses belles descriptions, l’auteur nous plonge dans une atmosphère empreinte de sensibilité avec des expressions telles «une merveilleuse sensation de bien-être», «amoureux à en avoir le vertige», «il s’étira voluptueusement».
Également, l’auteur n’utilise le discours rapporté qu’à la fin de l’histoire. En quelques phrases nous passons de la joie de vivre à une tristesse profonde. L’auteur réussit vraiment à nous faire vivre les émotions intenses vécues par les personnages et même à nous arracher quelques larmes tant les personnages sont réalistes.
En ce qui concerne les thèmes abordés dans l’histoire, je trouve qu’ils sont bien choisis, car ils rejoignent tout le monde et sont intemporels : l’amour, la jeunesse, l’inquiétude, la mort.
Pour terminer, cette histoire de Fredric Brown est remarquable, non seulement car elle contient de magnifiques descriptions, mais aussi car les émotions et les thèmes qu’on y retrouve ne laissent personne indifférent.
Catherine Miron
Février 2015